C’était quoi, ce bruit dans le noir ?

Alors que Raoul lit sa BD préférée au lit, un gros orage cause une panne d’électricité. Le garçon est convaincu que la noirceur cherche à l’attraper, mais avec l’aide de sa grande sœur, il va peu à peu apprivoiser sa peur du noir. L’attaque de la noirceur est un album écrit par MAY SANSREGRET, avec des illustrations de RICHARD ÉCRAPOU, où on dédramatise avec humour la noirceur et la crainte qu’elle peut engendrer. Aucun adulte n’est présent, ce qui permet de garder l’histoire à hauteur d’enfant, tout en offrant une résolution rigolote à l’intrigue. Les illustrations aux traits caricaturaux s’avèrent touchantes alors qu’elles dépeignent la relation entre Raoul et sa grande sœur avec justesse et tendresse.

Un remplaçant aux allures de savant fou, une capsule temporelle qui réserve bien des surprises et une invasion de zombies extraterrestres… Voilà certaines des situations que vivent les élèves de plusieurs écoles différentes dans Les nouveaux petits mystères à l’école, un recueil de nouvelles dirigé par RICHARD MIGNEAULT. Treize auteurs et autrices proposent autant de mystères et d’événements étranges qui ont tous un point en commun : ils se déroulent dans une école. Avec sa police de caractères adaptée pour les lecteurs et les lectrices ayant des difficultés de lecture, ce recueil propose de courtes histoires faciles à lire. Voilà une œuvre idéale pour une lecture en classe, qu’elle soit individuelle ou à voix haute en groupe. Saurez-vous percer les 13 mystères qui vous sont proposés ?

C’est la première fois qu’Oscar et Agathe vont camper avec leur père. Grand adepte de plein air, celui-ci profite de ses vacances avec les enfants après son divorce pour les initier aux joies de la nature. Mais les animaux du site ne semblent pas particulièrement apprécier les visiteurs… DOMINIQUE DE LOPPINOT nous convie à un séjour de camping qui tourne au cauchemar avec Camping de l’horreur, un roman où la faune se déchaîne contre des campeurs sans défense, pour le plus grand plaisir des lectrices et des lecteurs friands d’épouvante. L’autrice parvient rapidement à instaurer une tension qui va en grandissant, jusqu’au crescendo final. De quoi décourager les moins courageux de dormir sous la tente !

Thomas est surpris d’apprendre que non seulement son grand-père a déjà travaillé comme projectionniste de cinéma dans un sous-sol d’église, mais qu’en plus, il était un grand fan de films d’horreur. Lorsque le garçon tente d’en savoir plus sur la passion de son grand-père, il réveille une force terrifiante bien malgré lui… Le cinéma de l’horreur est un roman écrit par DENIS CÔTÉ, avec des illustrations de CAB. De la mise en page qui rappelle les vieux films sur bobine des années 1950-1960, aux extraits de pièces musicales interprétées au thérémine disponibles grâce à des codes QR, tout est mis en place pour une lecture angoissante à souhait. On sent que l’auteur est dans son élément lorsqu’il parle de vieux films d’horreur, et l’illustratrice, de son côté, s’amuse avec les codes du genre. Voilà un roman pour les amateurs de cinéma et d’horreur !

Odile Paradis voit des fantômes. Enfin, elle voit celui de Wendy, une jeune fille morte il y a plus de trois siècles. En arrivant dans sa nouvelle école secondaire, Odile est déterminée à se faire des amies, vivantes de préférence. Mais lorsqu’un spectre assoiffé de vengeance est libéré par mégarde, Odile n’a pas le choix de s’en mêler. Bloody Lily est un roman fantastique d’ARIANE CHARLAND, qui propose une histoire de fantômes convaincante et originale. Les personnages sont bien développés et on s’attache à Odile et à Wendy. Le roman se lit d’une seule traite et une fois la dernière page tournée, on ne peut qu’attendre la suite avec impatience !

Quand Ismaël constate que sa chienne Laïka et ses trois chiots ont été enlevés, il décide de mener l’enquête pour les retrouver. Pour ce faire, il demande l’aide de sa meilleure amie Marilou, et ensemble, ils tentent de découvrir qui, à Val-des-loups, aurait intérêt à kidnapper des chiens. Avec Morsures à Val-des-loups, LOUIS LAFORCE propose une enquête policière sous forme de journal, avec des photos, des fiches de suspects, des cartes et des illustrations. Tous ces éléments, ainsi que les commentaires d’Ismaël et de Marilou sur l’avancement de leur enquête, permettent aux lecteurs et aux lectrices de s’immerger totalement dans l’intrigue, alors qu’on tente de découvrir qui est responsable de la série d’enlèvements canins qui afflige le petit village. Un roman trépidant, qui propose une thématique forte et d’actualité.

Lorsque Jacob et ses amis Axel et Marie-Maxime découvrent qu’un trou a été creusé dans le boisé de leur cour d’école, ils élaborent des hypothèses farfelues qui attirent l’attention de Nada, une célèbre youtubeuse spécialisée dans les fausses théories du complot. Mais quand Nada disparaît, le trio comprend que les choses sont devenues très sérieuses… Terreur dans la cour d’école est un roman d’ÉMILIE RIVARD, où elle propose une intrigue policière riche en rebondissements. On prend plaisir à échafauder des hypothèses avec Jacob et ses amis pour expliquer la disparition de Nada, comme si on faisait partie du groupe. La police de caractères facilite la lecture et le rythme de l’intrigue nous accroche immédiatement. Plaisir garanti !

Rosaly est une jeune femme timide et renfermée. Ce n’est pas vraiment de sa faute, c’est parce qu’elle peut voir des fantômes. Habituellement, elle peut se réfugier derrière la porte de son appartement. Mais lorsqu’un spectre particulièrement insistant semble s’intéresser à elle, Rosaly ne sait pas que sa vie est sur le point de changer de manière dramatique… Avec Au-delà de la porte, MAGALI LAURENT signe un roman fantastique qui sort des sentiers battus. Elle mène son lectorat par le bout du nez, distillant des indices au fil des pages, une pièce de casse-tête à la fois, jusqu’à la révélation finale aussi surprenante que satisfaisante. Et que dire de l’épilogue qui promet un nouveau mystère dans le prochain tome !

Lorsqu’elle déménage dans la résidence de l’université de Willbrook, située à quelques heures de route de chez elle, Andréa se sent complètement déboussolée. Les choses se compliquent lorsqu’Élène et Sybil, deux étudiantes, lui révèlent qu’elle est une sorcière, tout comme elles. La jeune femme devra rapidement maîtriser ses pouvoirs si elle veut aider ses nouvelles amies à résoudre un mal mystérieux qui affecte les arbres du campus. CAMILLE PERRON- CORMIER signe le scénario et les illustrations de SOS sorcières, une bande dessinée entièrement en noir et blanc, à l’exception de touches de couleur pour souligner les dialogues internes d’Andréa ou pour signifier la présence d’un sortilège. L’histoire est captivante et on croit aux personnages qu’on rencontre. La fin de la BD arrive beaucoup trop vite et on ne peut qu’espérer plusieurs autres tomes dans cette série aux débuts forts prometteurs !

Damienne vend des billets d’autobus au terminus et trouve que sa vie ne va nulle part. Un après-midi, elle décide sur un coup de tête d’accompagner une vieille dame qui prend le même autobus toutes les semaines à la même heure. Mais en route, un accident force l’évacuation des passagers et Damienne réalise que la vieille dame a disparu. En fait, c’est comme si elle n’avait jamais été là… Dernier départ, 14 h 45 est un très court roman fantastique de VALÉRIE FISET-SAUVAGEAU. D’un côté se trouve une version abrégée et simplifiée, sans la fin. Et de l’autre, la même histoire, complète, cette fois, avec davantage de vocabulaire. En peu de mots, l’autrice parvient à créer une histoire diablement efficace, où on ne sait pas si on peut se fier à la narratrice. Puis, en lisant la chute, on comprend tout et on éprouve un sentiment de réconfort qui vient compenser pour le malaise ressenti plus tôt. Chapeau !

Pete et Alastair Montaigu sont deux frères jumeaux qui ont un don pour la magie, tout comme leur demi-sœur Charlie. Lors d’un orage mystérieux, les deux frères sont témoins d’un événement occulte qui les mettra sur la piste d’une étrange sorcière et d’une conspiration où la sorcellerie n’a rien à voir… Les jumeaux Montaigu. La main de la sorcière est une bande dessinée écrite par NATHAN PAGE, avec des illustrations de DREW SHANNON. On a droit à une intrigue solide, à de la sorcellerie, avec un soupçon d’enquête, le tout dans les États-Unis des années1960 où le maccarthysme n’est pas si éloigné et où les « chasses aux sorcières » sont… littérales. C’est une première aventure solide et convaincante pour les jumeaux Montaigu, et on ne peut que se réjouir du fait que le duo derrière cette BD incontournable ait récidivé et que le deuxième tome est enfin disponible en français !

Cole Harper n’a pas du tout envie de retourner à Wounded Sky, d’où il est parti près de dix ans plus tôt, après qu’un grave incendie eut décimé les enfants du village. Mais quelqu’un, ou quelque chose, veut que Cole revienne parmi les siens. Sa communauté court un grave danger et il est le seul à pouvoir empêcher les cadavres de s’empiler. Encore faut-il qu’il accepte le fait qu’il est doté de capacités surhumaines depuis sa rencontre avec un étrange coyote anthropomorphe… DAVID A. ROBERTSON signe une histoire mêlant fantastique et folklore autochtone avec Étrangers, le premier tome de la trilogie « Reckoner ». On découvre peu à peu les raisons derrière le départ de Cole, ainsi que les événements dramatiques qui mettent la communauté de Wounded Sky en émoi. Le suspense se maintient tout au long du roman, alors qu’on cherche le meurtrier aux côtés de Cole. Voilà un roman et un auteur à découvrir absolument !

Adrienne Ferron, une adolescente de 14 ans, s’ennuie à mourir, alors qu’elle est seule à la maison pendant quelques jours des vacances estivales, dans le petit village de Saint-Sévère. Mais lorsque Joey, sa jeune voisine, disparaît, Adrienne fait tout ce qui est en son pouvoir pour la retrouver. Elle soupçonne quelqu’un issu de son passé d’être lié à cette histoire. Et si c’est le cas, les choses pourraient mal tourner pour Joey… Le garçon aux pieds à l’envers est un roman posthume de FRANÇOIS BLAIS. L’auteur entremêle un fantastique teinté d’horreur à une réflexion mordante sur l’amitié à l’adolescence. Avec la verve qu’on lui connaît, il nous entraîne dans une histoire où les apparences sont parfois trompeuses. N’ayons pas peur des mots, ce roman est rien de moins qu’un véritable chef-d’œuvre.

Été 1994. Kurt Cobain est mort quelques mois plus tôt, et Élodie est forcée par sa mère à travailler dans un camp de vacances, en compagnie d’autres élèves de son école secondaire. Entre le directeur du camp qui semble cacher un lourd secret, un groupe de fillettes rousses survoltées et une étrange légende au sujet du lac à l’Ours, Élodie se demande si elle pourra survivre à son été. L’esprit du camp est une bande dessinée en deux parties scénarisée et illustrée par AXELLE LENOIR, avec la participation de CAB aux couleurs. À la fois une histoire d’adolescente qui se découvre elle-même et un récit fantastique, cette BD met en scène une galerie de personnages hauts en couleur, mais aussi une intrigue captivante et une ambiance inquiétante à souhait, sur fond de musique métal et de premiers amours adolescents. Un véritable bijou qu’on prend plaisir à relire.

Des clowns meurtriers qui disparaissent sans laisser de trace, une étrange crevasse qui semble vivante – et surtout affamée –, un trip de champignons pas si magiques et la visite nocturne d’une maison abandonnée qui tourne au cauchemar. Il y a définitivement quelque chose de pourri à Molochville… PATRICK ISABELLE, VÉRONIQUE DROUIN, JOCELYN BOISVERT et SANDRA DUSSAULT signent chacun une nouvelle dans le collectif Chroniques de Molochville. Les quatre histoires se déroulent dans la petite ville fictive où les personnages et les événements se répondent d’une nouvelle à l’autre. Même si chaque auteur a un style qui lui est propre (et facilement reconnaissable), l’ensemble propose une excellente cohésion et brosse un portrait terrifiant du mal qui rôde dans la ville qu’on jurerait maudite. Le sang y coule à flots et l’horreur est bien présente, pour le plus grand plaisir des lectrices et lecteurs avertis.