Après avoir abordé, dans son premier roman, le thème de la construction identitaire à travers une réalité d’immigrante, MARIE-CLAUDE HANSENNE approfondit dans Vignettes africaines celui des souvenirs d’enfance. Dans une forme davantage autofictionnelle, l’autrice raconte l’enfance de Mathilde, fille d’un administrateur belge envoyé au Congo après la Seconde Guerre mondiale. Et dans cette maison où les parents « vaquaient l’un à un travail harassant, l’autre à ses propres soins et à une vie mondaine avec la poignée d’Européennes qui peuplaient la bourgade », tout passe par le regard candide de l’enfant qui grandit. L’amitié qu’elle ressent pour Amédée, son attachement pour sa nounou et le cuisinier Bouma, tout, dans ces Vignettes africaines, rappelle le roman d’apprentissage, celui d’une enfant qui exprime en toute liberté un amour inconditionnel.