Une arme blanche. La mort de George Floyd et les usages de l’histoire dans le discours néoconservateur

Partager

Spécialiste de l’histoire de l’esclavage dans le sud des États-Unis et dans les Antilles, Jean-Pierre Le Glaunec, professeur au Département d’histoire de l’Université de Sherbrooke, signe, avec Une arme blanche. La mort de George Floyd et les usages de l’histoire dans le discours néoconservateur, un essai pamphlétaire d’une rare virulence. Prenant pour point de départ les six chroniques polémiques qu’a fait paraître Christian Rioux au lendemain du décès de Floyd, Le Glaunec élargit son champ d’analyse à d’autres penseurs associés à la droite politique, dont Mathieu Bock-Côté et Alain Finkielkraut. Pour le chercheur, ces néoconservateurs, en plus de rester indifférents face à la mort de Floyd, instrumentalisent cet événement tragique. Pire encore, ils l’utilisent afin de véhiculer leurs idées politiques bien arrêtées et de délégitimer ceux qu’ils appellent « les gauchistes », « les multiculturalistes », « les racialistes » ; en un mot, les forces progressistes de la société. Tout en passant au crible les discours de Rioux et consort, Le Glaunec démontre qu’il est plus que néfaste de s’approprier la vérité historique.