Publié à mi-chemin entre les vagues #AgressionsNonDenoncees et #MoiAussi, le collectif Sous la ceinture. Unis pour vaincre la culture du viol a frappé fort lors de sa sortie en 2016. Misant sur un amalgame de nouvelles littéraires, de témoignages intimes, de photos, d’une courte pièce de théâtre, de textes d’opinion et d’une discussion, le livre dirigé par Nancy B. Pilon explore les nuances du non-consentement et explique la culture du viol : un concept qu’on peut définir comme un ensemble de comportements, de paroles et de pensées qui mènent à la banalisation de tout ce qui existe dans le spectre des agressions sexuelles. Par exemple, le réflexe qu’ont plusieurs individus de remettre en question la parole des victimes (majoritairement des femmes), d’évoquer les conséquences qu’auront des accusations dans la vie de l’agresseur (majoritairement des hommes), de soulever plusieurs éléments sous-entendant que la victime est responsable de ce qu’elle a subi, d’entretenir l’idée voulant que le corps des femmes existe pour assouvir les besoins des hommes, etc. Dans ce collectif plus d’une fois réimprimé, on retrouve des contributions d’Aurélie Lanctôt, Véronique Grenier, Florence Longpré, Koriass, Natasha Kanapé Fontaine, Webster, Judith Lussier et plusieurs autres.