Pour  que tu mèmes encore. Penser nos identités au prisme des mèmes numériques

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Megan Bédard, doctorante en études sémiotiques à l’Université du Québec à Montréal, et Stéphane Girard, professeur de littérature et de sémiologie à l’Université de Hearst, en Ontario, invitent les lecteurs à se plonger dans la culture populaire avec Pour  que tu mèmes encore. Penser nos identités au prisme des mèmes numériques. Réunis- sant 11 auteurs, ce collectif, qui inaugure la collection « Cultures vives » aux Éditions Somme toute, s’impose comme le premier livre francophone sur les mèmes, ces fragments de culture populaire (américaine surtout) remodelés, resignifiés et diffusés à grande échelle sur les réseaux sociaux. Moyens inusités de communication, stratégies pour attirer l’attention et entités numériques, les mèmes s’inspirent largement d’objets culturels, par exemple la musique populaire et les dessins animés, et critiquent souvent l’actualité sociopolitique récente : c’est ce qu’illustrent Simon Fitzbay et Mireille Lalancette dans leur article sur l’élection fédérale canadienne de 2019. Les mèmes sont également « des vecteurs d’appartenance à une communauté », aussi virtuelle soit-elle : ils pallient le manque de contacts sociaux en temps de crise. Pleins feux sur un phénomène culturel qui n’a pas fini de nous étonner.