Nous sommes un continent. Correspondance mestiza

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C’est à un échange épistolaire hors du commun que nous convient les écrivains Nicholas Dawson, directeur littéraire des Éditions Triptyque, et Karine Rosso, professeure de littérature à l’Université du Québec à Montréal, dans Nous sommes un continent. Correspondance mestiza. Prenant pour point de départ l’œuvre de la militante féministe, lesbienne et chicana Gloria Anzaldúa, ils passent au crible leurs origines, parlent avec ferveur et inquiétude de leur pays natal respectif – le Chili pour Nicholas Dawson ; la Colombie pour Karine Rosso – et critiquent le milieu littéraire québécois, à leurs yeux foncièrement hétéronormatif et peu ouvert à la diversité culturelle. Ils discutent aussi de leur passion sans bornes pour la littérature, à laquelle ils contribuent de façon magistrale grâce à cette correspondance qui brouille les frontières entre les langues (le français et l’espagnol), les codes et les genres : lettres, citations, notes, poèmes et considérations théoriques s’interpénètrent pour créer une œuvre originale et forte.