Mon fils ne revint que sept jours

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L’œuvre de l’écrivain DAVID CLERSON se distingue, entre autres, par une magnifique habileté à faire franchir au lecteur et à la lectrice le seuil irrésistible séparant le réalisme de l’étrange. Et son troisième roman n’échappe pas à la règle. Dans l’atmosphérique Mon fils ne revint que sept jours, la plume de l’auteur se substitue à la voix d’une femme vieillissante qui voit surgir son fils après dix ans d’absence. Un retour soudain avec pour cadre le chalet familial qui conduit mère et fils dans la luxuriance d’une tourbière, à accorder le rythme de leurs pas au récit d’errance du jeune homme. Mais dans ces heures comptées ponctuées par la répétition des gestes, qui sait ce à quoi la mémoire réussit réellement à s’accrocher ? Récipiendaire du prix de l’édition québécoise du Festival du premier roman de Chambéry pour son livre Frères, publié en 2013, David Clerson propose, encore une fois, une œuvre à l’écriture remarquable qui continue de nous hanter après la dernière page lue.