L’Exil vaut le voyage

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S’il semble revisiter souvent dans ses œuvres les lieux connus de l’enfance et du début de l’âge adulte, Dany Laferrière réussit, avec son plus récent livre, à rendre moins douloureux le thème de l’exil. Utilisant comme tremplin narratif sa fuite loin du régime sanguinaire de François « Papa Doc » Duvalier, Laferrière nous emporte loin de l’horreur sur la piste de ses écrivains de prédilection. Ses découvertes littéraires sont entrecoupées de clins d’œil sur ses premières lectures d’enfance, ses premières rencontres avec les poètes de sa vie et une multitude de premiers voyages sous des cieux qu’il a certainement revus plusieurs fois depuis. Troisième livre d’une série de romans dessinés — dans ce style un peu naïf et coloré que nous connaissons bien maintenant — L’Exil vaut le voyage, œuvre débordante d’amour pour la littérature et pour les gens qui ont croisé la vie de l’auteur depuis l’exil. L’exil, devenu occasion de découvertes.