Deuxième recueil de VIRGINIE SAVARD aux éditions Triptyque, Les deuils transparents poursuit une exploration des fragilités humaines amorcée avec Formes subtiles de la fuite publié en 2020. Mais au-delà de l’humain, c’est, cette fois-ci, à la fulgurance de tout ce qui nous entoure que s’attarde le regard de la poète, à tout ce qui frissonne au froid, tout ce qui meurt dans l’indifférence et s’efface, dans l’invisibilité irréversible de l’oubli: « je frissonne avec les plantes / laissées sur un balcon / au premier gel […] entre dormance et floraison / je voudrais vivre / mourir et renaître /cycliquement ». Entre fugacité et immensité, du plexus aux étoiles, Virginie Savard observe d’avance la fin des petites et grandes choses et l’absurde mais sublime ténacité qu’il faut pour continuer à respirer et rêver au-delà de la fatalité annoncée des issues.