Les carnets de l’underground

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Spécialiste de la littérature du Moyen Âge, GABRIEL CHOLETTE propose, avec Les carnets de l’underground, un univers qui n’a rien à voir avec les romans de la Table ronde ou la littérature courtoise à la Tristan et Iseult. Dans son premier livre, le jeune auteur queer revisite plutôt la philosophie « sexe, drogues et rock and roll ». Toutefois, à la musique rock, il substitue la techno des boîtes de nuit de Montréal, de New York et de Berlin, où le dérèglement des sens et la quête de sensations fortes sont la norme. L’œuvre, dont le point de départ est une série de publications de Cholette sur Instagram, se lit comme une suite de brèves vignettes, de stories rédigées dans une langue crue et agrémentées par les illustrations explicites de Jacob Pyne. En réalité, c’est tout l’univers des raves qui est mis en scène dans Les carnets de l’underground, avec ses codes, ses rituels, ses façons de faire. Lieux où le rapport à la culture de l’image est constamment (re)négocié, les raves s’imposent aussi comme des espaces sécuritaires où peuvent s’épanouir les différentes identités de sexe et de genre, et ce, en toute liberté.