Les carnets de l’underground

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« La règle, c’est : passé huit heures du matin dans un rave qui s’éternise, quand tu as l’impression que tout le monde autour de toi est un gobelin, c’est que tu en es un aussi. » Ça se passe à New York, Paris, Berlin et, parfois, dans les références familières des nuits montréalaises. Peu importe le lieu : l’élan, la liberté, l’abandon à l’irrésistible spirale restent les mêmes. Une spirale que Gabriel Cholette détaille sans complaisance dans Les carnets de l’underground, premier livre où résonne la techno pendant que les restes de kétamine se sniffent aux toilettes avec avidité. Appuyé par les illustrations évocatrices et sexuellement chargées de l’artiste montréalais Jacob Pyne, le récit noctambule de Gabriel Cholette courtise les limites et regarde bien en face l’univers infini des fantasmes tout en traçant la carte brûlante des lieux et des êtres qui leur permettent de se déployer.