Les allongées

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Les femmes allongées ne sont pas des paresseuses. De leur position horizontale, elles revendiquent un regard neuf sur une réalité qui aura trop longtemps pesé sur leurs maux, leurs souffrances, mais, également, sur leur légitimité. Exploratrices, écrivaines et intellectuelles, JENNIFER BÉLANGER et MARTINE DELVAUX offrent Les allongées, un livre étonnant, peuplé de phrases extraordinaires, sur l’image de la douleur chronique dans l’art et l’écriture. Et par de courts paragraphes à la ponctuation libre, elles nous font parcourir des univers féminins où l’immobilité n’a rien à voir avec l’inertie. Dépeignant des figures de contes, des peintres, des écrivaines, des intellectuelles, Les allongées dénonce le drame qui vient avec tout ce qui se vit de l’intérieur et dont on doit revendiquer l’existence réelle et le respect. « Le drame des allongées, c’est de se croire toujours déjà en retard, d’où les excès de vitesse, l’impression de devoir en faire plus pour compenser le temps perdu des immobilités, pour faire taire la culpabilité des passages à vide. » Un livre pertinent, riche et créatif qui dénonce avec intelligence un regard social qui tarde à perdre sa pointe accusatrice.