Le lièvre d’Amérique

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Alors qu’elle a elle-même dû ralentir la cadence en raison d’un problème de santé, Mireille Gagné a commencé à lire sur les problématiques et les effets de la culture de performance au travail. C’est ainsi qu’est né le personnage de Diane, une salariée au quotidien réglé au quart de tour qui aura recours à une surprenante opération afin d’augmenter sa productivité et son efficacité. Possédant maintenant un gène de lièvre d’Amérique, elle n’a pas besoin d’autant de sommeil qu’auparavant pour être fonctionnelle et ses sens sont plus aiguisés que jamais. Mais c’est en revisitant ses souvenirs d’enfance, que dans sa course effrénée elle cherchait à fuir, qu’elle renoue avec sa véritable nature. Quatre rythmes donnent le ton à quatre récits distincts : celui de Diane avant son opération, celui d’après l’intervention, celui relatant des fragments de son enfance sur L’Isle-aux-Grues située au milieu du fleuve Saint-Laurent, au Québec et enfin celui rapportant des parcelles de documentaire animalier sur les caractéristiques du lièvre. Inspiré de la légende algonquienne de Nanabozo, Le lièvre d’Amérique nous invite à approfondir l’écoute de soi et à délaisser la quête incessante de perfection imposée par notre société. Ce premier roman était parmi les finalistes du prix des Inrockuptibles et a fait partie de la liste de plusieurs prix littéraires, dont celle du prix Wepler 2020.