Le droit au froid

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Avec Le droit au froid, SHEILA WATT-CLOUTIER, militante écologiste québécoise inuk, essayiste et politicienne, soutient que les changements climatiques menacent certaines cultures, dont la sienne. La défense des droits des peuples du Nord lui a d’ailleurs valu plusieurs prix et la nomination au prix Nobel en 2007. Ce « droit au froid » n’est pas un droit individuel et l’expression renvoie « à l’environnement circumpolaire, au territoire arctique, au mode de vie pour lequel la glace et la neige constituent des ingrédients essentiels ». L’Arctique, comme nous sommes tentés de l’imaginer, n’est pas un désert de glace, mais bien un milieu de vie qui se dégrade à vitesse grand V pour les habitants du Nord canadien, de l’Alaska, du Groenland et de la Sibérie. La fonte de la banquise, qui risque de faire disparaître des villages complets, la présence accrue de polluants organiques persistants dans l’alimentation traditionnelle des communautés e une période de gel de plus en plus courte qui met la vie des chasseurs en danger ne sont que quelques exemples liés directement avec les changements climatiques. L’autrice nous rappelle dans cet essai que : « pour protéger les droits humains reconnus, il faut aussi protéger les populations de la dévastation causée par les perturbations de l’environnement ».