Le corps de l’ombre

Partager

Des ténèbres à la lumière. Ce sont les mots qui viennent à l’esprit à la lecture de la poésie de MC June dans Le corps de l’ombre, son deuxième recueil publié. Poète, slameur, rappeur, animateur et conférencier, c’est le rythme du slam qu’il fait sentir dans ses vers, avec une présence affirmée des assonances qui enveloppent les mots de musique: « J’ai vu une famille parfaite/une famille défaite, une femme toute refaite/Un vieux qui a toute faite, plus de dents dans bouche, un hôtel louche. » Récit de quotidiens sombres et oppressants, la poésie/slam de Mc June aborde indéniablement les thèmes de la dépression et des affres du destin mais, aussi, ceux des rêves et de la liberté, appelant avec conviction la possibilité de se sortir de la noirceur évoquée par le talent d’illustratrice de Marieve Grondin afin de réaliser ses plus lumineux désirs: « Ce tableau d’azur/ces centaines de mirages cotonneux/Ce gros rond lumineux et son coucher orangé rayonnant/comme grandiose/Ils auront créé en moi une impression d’immensité/De faire partie d’une immense cité. »