L’accélérateur d’intensité

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En 1987, le sida est encore une maladie fatale. C’est la peste qui plane au-dessus des amours homosexuels. Le poète André Roy publie alors L’accélérateur d’intensité qui présente une suite de poèmes mi-narratifs, mi-frondeurs, parfois cinématographiques et quasi espiègles, qui abordent tous l’aspect érotique et dangereux qui consiste à aimer des corps en sursis. « Je m’imagine malade / brûlant d’amour dans le réel le plus parfait. » Ce qui accélère, c’est le cœur, durant les ébats et après, sous la menace de cette calamité. Réédité en 2019 par Les Herbes rouges, le livre est d’abord paru aux Écrits des Forges en 1987. Le recueil avait d’ailleurs remporté le Grand Prix de poésie de la Fondation Les Forges de la même année. L’auteur est un feuilletoniste de la poésie. Ce premier tome de la série intitulée « L’accélérateur d’intensité » comporte quatre titres dont le troisième s’intitule : On sait que cela a été écrit avant et après la grande maladie.