L’absente de tous bouquets

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Professeure au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal, Catherine Mavrikakis s’est imposée, au cours des dernières années, comme l’une des grandes voix de la littérature québécoise, avec des titres tels que Le ciel de Bay City (2008), Les derniers jours de Smokey Nelson (2011), Oscar de Profundis (2016) et L’annexe (2019), parus aux Éditions Héliotrope. Avec L’absente de tous bouquets, l’auteure frappe à nouveau très fort avec un récit tout en nuances et en subtilités sur sa mère récemment décédée. Le livre est remarquable pour plusieurs raisons, la première étant certainement sa structure formelle : la narration au « je », très personnelle, alterne avec des segments au « tu », adressés directement à la mère en allée. Vibrant hommage qui ne verse ni dans le règlement de comptes vitriolique ni dans le panégyrique, L’absente de tous bouquets, avec ses allers-retours incessants entre passé et présent, apporte des réponses plus que lumineuses à cette question cruciale : « Comment savoir quelque chose de sa mère ? »