La patience du lichen

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Fascinée depuis sa tendre enfance par la Basse-Côte-Nord, NOÉMIE POMERLEAU-CLOUTIER a consacré son dernier recueil, La patience du lichen, à cette région. Plus précisément, l’autrice de Brasser le varech (La Peuplade, 2017) est allée à la rencontre des personnes habitant les villages situés entre Kegaska, où la route 138 se termine, et Blanc-Sablon. Les entrevues qu’elle a menées avec les membres de ces communautés anglophones, francophones et innues constituent la matière première de La patience du lichen, qui accorde une tribune à des gens dont on connaît peu l’environnement et les problèmes auxquels ils sont confrontés. Narratifs, sociologiques, voire anthropologiques, les poèmes alternent entre souvenirs, scènes de la vie quotidienne, préoccupations sociopolitiques et descriptions de la nature nord-côtière : « dans les villages / l’hiver goûte la liberté // les journées au grand air / le poisson cuit au feu de bois / les fins de semaine de carnaval // la neige et la glace / conservent les liens / au chaud // la route / fond chaque printemps ».