La grosse laide

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Acclamé par la critique au moment de sa sortie, couronné par le Prix des libraires du Québec, la première bande dessinée de Marie-Noëlle Hébert, La grosse laide, traite d’un enjeu criant d’actualité : la grossophobie. Pour créer son œuvre graphique tout en noir et blanc, celle qui a étudié l’illustration publicitaire au Collège Salette a utilisé comme matériau de base sa vie, qui s’avère bouleversante à bien des égards. Dès l’enfance, Marie-Noëlle est la risée des autres élèves de son école en raison de son apparence physique, qui ne correspond pas à la norme. Loin d’arranger les choses, son père, croyant la taquiner, la traite de « grosse truie », ce qui, bien évidemment, blesse profondément la jeune fille. À l’adolescence, Marie-Noëlle se sent plus isolée et invisible que jamais. Aucun garçon ne veut d’elle. Pourtant, elle n’a qu’un désir : être remarquée, aimée. Les idées noires s’accumulent… par chance, la narratrice peut compter sur une amie hors pair qui l’aide à mieux s’accepter et à ne plus avoir honte d’elle-même. En fait, avec La grosse laide, Hébert a puisé dans son expérience personnelle pour livrer un message universel fort dans lequel tous et toutes peuvent se reconnaître.