Il préférait les brûler

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Animateur de Télé-Métropole déchu, bel homme, séducteur impénitent et être humain qui prône la jouissance à tout prix comme mode de vie, le père de Rose-Aimée Automne T. Morin est un personnage haut en couleurs. Après le succès de son premier livre, portant sur le deuil qu’elle a fait de son père, Ton absence m’appartient, l’auteure et journaliste pour Urbania nous revient avec Il préférait les brûler qui en donne un portrait vivant durant les années de sa maladie. La fillette a deux ans lorsque le père reçoit un diagnostic de cancer supposément virulent et fatal. Il aura pourtant ensuite treize ans pour lui inculquer des principes d’éducation non conventionnels. Pendant treize ans, elle boira les paroles de cet être manipulateur, excentrique, égoïste, libéré de toutes les convenances sociales et refusant les responsabilités. Jeune femme brillante, qui lit Sartre au secondaire, elle développe, en suivant ses conseils, cette liberté qui s’apparente au pouvoir. Nous aurions souhaité haïr cet homme, aux comportements souvent répréhensibles, mais se dégage de ce livre un vent d’irrévérence salvatrice et de vivacité puissante. Qui a raison, finalement ? Ceux qui ont peur et nous font la morale ou ceux qui foncent sans se poser de questions et goûtent à la vie jusqu’à la lie ?