Empreintes de résistance

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« C’était comme si, en tant que femme et féministe minorisée, j’avais intériorisé l’ignorance du féminisme et des mouve-ments sociaux majoritaires sur ce qui a précédé, sur ce que les Haïtiennes, les femmes noires, les femmes racisées et les femmes autochtones vivent ici (et ailleurs). » C’est ainsi qu’ALEXANDRA PIERRE, présidente de la Ligue des droits et libertés, souligne l’ignorance collective face à la contribution des femmes issues de minorités culturelles dans le combat féministe québécois. Afin de mettre leur implication en lumière, elle a, pendant plus de deux ans, rencontré des femmes telles DALILA AWADA et HIRUT MELAKU, dont les trajectoires personnelles et professionnelles incarnent cette lutte contre les résistances actuelles, bien présentes, face aux diverses façons d’incarner l’émancipation féminine. Chacune d’entre elles pourrait d’ailleurs s’approprier les mots d’Alexandra Pierre, fils conducteurs de cet ouvrage: « Le racisme et le colonialisme ne constituent pas d’autres problèmes, ce sont bien des problèmes de femmes. »