Écrans motiles

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Tour à tour poète, essayiste, critique d’art et commissaire d’expositions, Sylvain Campeau offre, avec Écrans motiles, une suite à son livre Chambres obscures (1995), dans lequel il examinait les rapports entre photographie et installation. Cette fois-ci, il se penche sur des artistes québécois, canadiens et même américains qui intègrent, d’une façon ou d’une autre, la vidéoprojection à leur pratique. Loin du catalogue d’exposition ou de l’ouvrage savant, Écrans motiles s’avère plutôt un essai libre et personnel dans lequel l’auteur, qui connaît fort bien le milieu de l’art contemporain, consacre chacun des 11 chapitres à l’œuvre d’un artiste en particulier. On apprend ainsi que Mireille Baril utilise la technique de la camera obscura pour ses productions ; que Manon Labrecque a recours à la vidéo, au son et au dessin pour ses installations ; que Stan Douglas repousse les limites du cinéma traditionnel. Accessible, ce livre fait décou-vrir une pléthore d’artistes contemporains majeurs, dont Milutin Gubash, qui utilisent les technologies à leur disposition pour renouveler leur rapport à l’art.