Déblais

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Éditeur du Noroit depuis 1991, finaliste au prix du Gouverneur général, membre de l’Académie des lettres du Québec, Paul Bélanger est aussi un poète important. Dans ce livre substantiel, le poète se penche sur les Déblais, ou si l’on veut, les décombres déblayés de ce qu’il a perdu, de ses deuils. Il palpe le non-sens de la vie, interroge « le mal qui charcutait peu à peu son corps », celui de sa compagne, émietté par l’appel de la mort. Interpellant les grandes figures littéraires que sont Hamlet, Orphée, Ophélie et plusieurs autres, il imprime sa voix, se confie au poème, dessine une stèle à l’évanescence du vivant. « Rien dans la matière ne persiste, ni le temps ni l’espace ne perdure davantage qu’un coup de fusil ». Profonde élégie, chant murmuré au pied du lit de la mort, ces poèmes forment une somme, une grande plainte existentielle jouée au hautbois.