Courbure de la terre

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Courbure de la terre, le plus récent recueil de poésie de JONAS FORTIER, nous offre un monde où tout semble flotter – « il pleut contre nos sens/l’eau coule vers le haut soleil » –, où ­l’espace et le temps semblent s’entremêler – « la nuit vient du nord quand je sors dans la rue/je suis bien/dans deux pays différents et lointains ». Voilà un monde où le rêve n’est jamais bien loin : « un agent littéraire rencontré la veille/me dit tu as l’air de rêver ! / mais ce n’est pas ­exactement ça/je ne rêve pas, j’écris/furtivement dans ma tête ». Au cœur des mots du poète, la nostalgie se berce alors que souffle un espoir d’un temps qu’on souhaite plus heureux comme « le bonheur où sont rangées nos prochaines vies ».