Journaliste bien connue du grand public, ISABELLE RICHER nous livre, avec Ce que je n’ai jamais raconté : vingt-cinq ans au palais de justice, son parcours au palais de justice. Elle souhaitait, par l’écriture de cet ouvrage, se délivrer d’une mémoire encombrante : « Pendant toutes ces années à écouter le récit des drames qui ont déchiqueté des familles, à noter frénétiquement le moindre mot, […] toutes ces années ont laissé beaucoup trop de traces en moi, et j’ai pensé que si j’extrayais ces images une à une, en les écrivant, ce serait comme enlever autant d’échardes, patiemment, et à la fin de l’exercice, il ne resterait qu’un minuscule trou qui se refermerait tout seul. » Chaque chapitre se présente comme un court récit de deux à trois pages qui aborde d’une manière très personnelle et dialogique, souvent à la manière d’une pièce de théâtre, une histoire judiciaire. Les titres annoncent déjà le caractère poignant de ces affaires (« La petite Sarah », « Le bambin martyrisé », etc.). On découvre Richer comme une femme sensible doublée d’une écrivaine de grand talent.