Après avoir écrit et contribué à plusieurs ouvrages phares mettant en valeur la littérature québécoise, et plus particulièrement ces géants que sont Réjean Ducharme et Marie-Claire Blais, ELISABETH NARDOUT-LAFARGE, professeure de littérature québécoise à l’Université de Montréal, offre une œuvre infiniment plus personnelle et nous permet une déambulation parmi les pages de son Carnet d’inventaire. Sous une forme semblable à celle d’un abécédaire, l’autrice déploie un univers aussi intime qu’atmosphérique, plaçant le lecteur et la lectrice devant de courts chapitres qui semblent attendre d’être cueillis avec délicatesse, telles les fleurs des jardins colorés qu’ils évoquent. Avec sa plume sobre mais généreuse, elle emprunte des chemins étonnants et instigue, à même les souvenirs, les espoirs et la nostalgie, une poussée vers le récit, seule corde qui manquait à son arc littéraire déjà impressionnant.