Chambres côtoyées, mitoyennes où se révèlent, parfois, des instants inattendus. Poésie d’une énumération des espaces qui revivent sans arrêt dans le secret du cœur. Œuvre poétique habitée de croquis, mais aussi de mots; de ceux qui dessinent la mémoire tout autant que le crayon et associent les lieux aux souvenirs, aux êtres et aux temps. Voici l’inventaire que nous fait visiter Marie Bélisle dans Camera lucida: chambres et antichambres, septième recueil publié jusqu’ici chez le Noroît. Nés d’une même plume, croquis et vers s’illustrent ici, et s’expriment, arpentant le parcours intime des chambres, de « cette idée des chambres », toujours unique, incomparable à tout autre lieu de la vie quotidienne. « […] CAMERA LUCIDA. Un clin d’œil à Barthes et à sa chambre claire, peut-être? En fait, non. Nulle photo ici, même s’il y a bien une réflexion implicite sur l’image: […] Une chambre de lucidité paramnésique. Camera lucida, donc. »