Anne Hébert. Vivre pour écrire

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Anne Hébert est la première écrivaine québécoise publiée dans une grande maison d’édition française à y avoir connu beaucoup de succès. Alors qu’elle passera l’essentiel de sa vie dans l’Hexagone, elle ne cessera d’écrire au sujet du Québec, comme s’il s’agissait de s’éloigner de chez soi pour en être au plus proche. C’est un peu la réalité que décrit la journaliste et écrivaine Marie-Andrée Lamontagne dans son essai biographique Anne Hébert. Vivre pour écrire, publié au Boréal. L’œuvre d’Hébert s’échelonne sur plus de cinquante ans et comporte parmi les plus belles pages de la littérature québécoise, mais l’autrice derrière tant de beauté constitue un mystère, tant elle s’est toujours montrée discrète sur sa vie personnelle. Voilà particulièrement ce à quoi s’attarde la biographe dans cet ouvrage exceptionnel, qui deviendra la pierre d’assise de la majorité des études qui seront consacrées à l’écrivaine dans les prochaines années. Plus qu’une biographie, c’est à une véritable enquête journalistique que nous avons affaire. Témoignages de proches, archives, correspondances inédites et documents personnels de l’autrice sont tour à tour convoqués afin de nous offrir un portrait comme il ne s’en est jamais fait de ce monument de la culture québécoise.