Collections | Volume 9 | numéro 1

Jeunesse

Génération Virtuelle

Pierre-Alexandre Bonin

Les enfants et les ados nés dans les années 2000 ou après sont dans une situation particulière. En effet, ils n’auront jamais connu un monde qui ne soit pas connecté à Internet 24 heures par jour, 7 jours par semaine. L’offre de contenu numérique, d’objets connectés, de médias sociaux et d’appareils pour accéder au monde virtuel n’a jamais été aussi grande que maintenant.

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Pourtant, on aurait tort de croire que les enfants et les ados sont automatiquement compétents lorsque vient le temps d’utiliser ou même de comprendre, ces nouvelles technologies. Au contraire, tout comme les autres compétences qu’ils développent à l’école, ce qu’on appelle la « littératie numérique » doit s’acquérir et sans de bonnes bases, il peut y avoir certains dangers liés au virtuel.

Évidemment, tout n’est pas que négatif ! Les réseaux sociaux et l’Internet leur permettent d’avoir accès à des gens d’horizons divers partout sur la planète, mais aussi à une somme de connaissances et d’expériences qui n’auraient pas été accessibles sans voyager avant la révolution numérique. Les suggestions qui suivent concernent donc le rapport que peut entretenir la littérature jeunesse avec le numérique, le virtuel et les nouvelles technologies. Parce que le livre comme objet est encore au cœur de l’expérience d’apprentissage des enfants et des ados.

Suggestions de livres

Caillou. Les écrans

Christine L’Heureux et Kary

En revenant de la garderie, Caillou demande à son papa s’il peut jouer sur la tablette. Son père accepte, à la condition qu’ils jouent ensemble, mais seulement pour quinze minutes. Une fois le délai passé, le papa de Caillou l’invite à jouer à un jeu avant de lui lire un livre sur les pompiers. Caillou est très content d’avoir pu jouer sur la tablette et il a hâte au lendemain pour s’amuser de nouveau avec celle-ci. Dans Caillou. Les écrans, Christine L’Heureux et Kary proposent une histoire pour les tout-petits, afin d’aider les parents à bien gérer leur propre utilisation des appareils électroniques et leur emploi par les jeunes enfants. Sans jamais tomber dans la morale, l’autrice présente plutôt une manière saine et positive d’intégrer la tablette à la routine tout en mettant des limites claires et faciles à comprendre pour les enfants. Le personnage de Caillou, tel que mis en images par Kary, est attachant et permet aux jeunes enfants de s’identifier à lui. Voilà un album tout indiqué pour aider les parents à faire l’éducation numérique de leurs enfants !

Chouette, coll. « Les essentiels de Caillou », 2022, 24 p. 9,95 $

L’enfant allergique aux écrans

Camille Pomerlo

Tout a commencé doucement pour Milo. Au début, il y a eu un ou deux pixels qui apparaissaient n’importe où. Ensuite, ce sont des objets entiers qui se sont pixélisés. Puis, rapidement, tout ce qu’il voyait s’est transformé en pixels. D’ailleurs, même ses yeux se sont métamorphosés. Ses iris sont passés de ronds à carrés, confirmant son étrange maladie. Heureusement, une allergologue allumée lui vient en aide et lui diagnostique une allergie aux écrans. Fini la télé, les tablettes, le téléphone portable et même l’ordinateur, pour Milo. Et si le remède était aussi problématique que le mal qu’il cherche à guérir ? Le garçon pourra-t-il compter sur l’allergologue pour l’aider ? Avec L’enfant allergique aux écrans, Camille Pomerlo signe un album déroutant, qui mène une charge à fond de train contre la surconsommation d’écrans par les enfants. À travers l’humour et l’exagération, elle s’insurge contre l’omniprésence des tablettes, téléphones et autres accès au virtuel. Sans jamais juger Milo ou ses parents, l’autrice et illustratrice suit le garçon dans son quotidien, alors qu’il tente tant bien que mal de s’adapter à son diagnostic. Avec une fin surprenante et douce-amère, cet album a de fortes chances d’ouvrir des discussions enflammées sur la place des écrans dans la vie des jeunes !

Éditions de la Bagnole, coll. « Tout-terrain », 2020, 72 p. 22,95 $

À vos marques, prêts ? Codez !

Daniel McCafferty, Sean McManus, Claire Quigley, Craig Steele, Carol Vorderman et Jon Woodcock

Savez-vous programmer en Scratch ? Non ? Connaissez-vous le Python, alors ? Non plus ? Pourtant, ces deux langages de programmation sont de plus en plus populaires, particulièrement auprès des jeunes. Ils ont été conçus pour permettre aux enfants d’apprendre les bases de la programmation tout en s’amusant. À vos marques, prêts ? Codez !, de Daniel McCafferty, Sean McManus, Claire Quigley, Craig Steele, Carol Vorderman et Jon Woodcock, est le guide idéal pour partir à la découverte de Scratch et Python. Grâce à des instructions abondamment illustrées, les jeunes sont amenés à créer les bases de plusieurs projets de programmation, dont des jeux vidéo. Très complet, le livre constitue une introduction au monde fascinant de la programmation. Les auteurs et les autrices proposent un historique des langages utilisés pour la création de logiciels et d’applications, mais aussi pour communiquer avec les ordinateurs et les objets connectés qui nous entourent. Les lecteurs et lectrices ont des heures de plaisir en perspective avec les projets de programmation proposés dans ce guide. De quoi occuper bien des journées pluvieuses !

Petit homme, 2018, 224 p. 19,95 $

Ada Lovelace

Maria Isabel Sanchez-Vegara, avec des illustrations de Zafouko Yamamoto

Elle était la fille de Lord Byron, un célèbre poète anglais. Ayant contracté une grave maladie qui l’a laissée alitée une partie de son enfance, elle a été éduquée par des tuteurs. C’est sa mère qui lui a transmis sa passion pour les chif fres et les mathématiques. Savez-vous de qui il est question ici ? Ada Lovelace, de Maria Isabel Sanchez-Vegara, avec des illustrations de Zafouko Yamamoto, est une biographie de celle qui est considérée comme l’inventrice de la programmation et du langage informatique, un siècle avant l’apparition des premiers ordinateurs. Dans une langue simple et adaptée aux enfants, l’autrice retrace certains moments de la vie de cette femme extraordinaire. L’histoire, accompagnée d’images naïves et enfantines, est complétée par une courte biographie à la fin de l’album, pour ceux et celles qui voudraient en apprendre davantage sur cette femme au parcours unique.

La courte échelle, coll. « De petite à grande », 2018, 32 p 16,95 $

Regard trouble

Éric Péladeau

Francis est atteint d’un mal étrange. Parfois, il perçoit les gens autour de lui comme des gros barbouillis. Pourtant, il n’est pas myope, ni presbyte ou encore astigmate. En désespoir de cause, le jeune homme se résout à consulter un psychologue, convaincu que son problème n’est pas d’ordre oculaire, mais bien psychologique. En compagnie de son médecin, Francis retourne à l’origine de son mal étrange, dans l’espoir de pouvoir reconnecter, au sens littéral, avec le monde qui l’entoure. Regard trouble, d’Éric Péladeau, est une bande dessinée percutante, qui met de l’avant de manière originale et avec un humour mordant notre rapport presque symbiotique avec la technologie et les écrans. L’auteur et illustrateur s’amuse à montrer à quel point les rapports sociaux ont changé avec l’avènement des réseaux du même nom. Avec un style unique, le bédéiste nous propose une histoire qui fait réfléchir, tout en nous invitant à la déconnexion, sous peine de perdre quelque chose d’essentiel dans les rapports humains.

ADA, coll. « Espoir en canne », 2019, 108 p. 19,95 $

La  Guêpe

Marie-Ève Bourassa

Billie, Greg, Zach, Kat et Steeven sont tous des élèves à la polyvalente de Saint-François-de-l’Avenir, une communauté industrielle de l’Estrie. Normalement, chacun évolue dans des cercles sociaux dif férents. Mais après la mort d’Antoine Rivard, qui avait des liens avec chacun d’eux, les cinq adolescents se voient entraînés dans une spirale de secrets et de mensonges. Au centre de celle-ci, la Guêpe, un interlocuteur anonyme sur WhatsApp, semble tirer les ficelles d’un jeu dangereux où des informations sur les élèves de la polyvalente sont of fertes en récompense à ceux et celles qui osent relever les défis, de plus en plus extrêmes. Billie et ses quatre comparses succomberont-ils au venin de la Guêpe ? Marie-Ève Bourassa signe, avec La  Guêpe, le premier tome de sa toute première série pour ados. Sur fond de potins et de médias sociaux, elle met en place un suspense implacable, alors que les renseignements concernant la mort, et les derniers jours, d’Antoine Rivard sont dévoilées au compte-goutte à travers les informations envoyées par la Guêpe à ceux et celles qui osent la contacter via WhatsApp. Les personnages que l’autrice met en scène sont crédibles et attachants grâce à leurs (nombreuses) failles, alors que les lieux reflètent une décrépitude tant économique que démographique, propre à une ancienne ville minière dont les succès commerciaux ne sont plus qu’un souvenir ef facé. Impossible de lâcher ce roman avant la fin, et pour les lecteurs et lectrices qui voudraient (enfin !) connaître l’identité de la Guêpe, il faudra se plonger dans la lecture du deuxième tome, qui est heureusement disponible en librairie.

Éditions de la Bagnole, 2021, 320 p. 19,95 $

Défis virtuels

Mathieu Forti

Le narrateur est un adepte de Destination ultime, un jeu vidéo accrocheur où les joueurs doivent changer de station pour progresser. Pour y arriver, les participants ont besoin d’accumuler de l’expérience à travers des quêtes ou en trouvant des trésors à échanger. Lorsque le narrateur parvient à franchir un niveau particulièrement dif ficile, il se voit of frir une paire de lunettes de réalité augmentée, ainsi qu’une option alléchante : poursuivre le jeu dans la vraie vie, grâce au cadeau qu’il vient de recevoir. Il accepte. Rapidement, le narrateur se rend compte que les défis proposés sont de plus en plus dif ficiles, et que sa sécurité est mise en jeu. Mais il refuse de se déconnecter, toute son attention étant dirigée vers le but ultime du jeu : la Hauteville et ses promesses de récompense. Qui sait quel danger guette le narrateur au détour d’une ruelle virtuelle. Mathieu Fortin propose Défis virtuels, une œuvre hybride entre l’escape book, inspiré des jeux d’évasion, et les romans dont vous êtes le héros, où les choix font progresser l’intrigue. L’auteur s’intéresse ici à la réalité augmentée, de plus en plus populaire, qu’il intègre à une intrigue haletante, qui ne laisse aucun temps mort. On s’identifie au narrateur et on s’ef force de résoudre les énigmes qui lui permettront de progresser, et nous avec lui. De quoi faire déconnecter les amateurs de jeux vidéo le temps d’une lecture ! D’ailleurs, l’auteur reprend son concept et son narrateur dans Destination finale, une autre série chez Héritage, dans une forme plus classique cette fois qui lui permet de pousser encore plus loin son exploration de la réalité augmentée.

Héritage jeunesse, coll. « Sphinx », 2020, 306 p. 19,95 $

Sauvegarde

Pierre-Yves Villeneuve

Laurianne peine à se remettre de la manifestation des « brostats », ces supporteurs de Kostas le youtubeur déchu, qui s’est transformée en émeute. De plus, Guillaume, le propriétaire de La Planque, la boutique de jeux vidéo qui sert de quartier général à Laurianne et ses amis, a été sauvagement attaqué et se trouve à l’hôpital. Heureusement, une nouvelle saison s’amorce dans La ligue des mercenaires, et un premier tournoi pourrait permettre à la Guilde des Noobs, l’équipe de Laurianne, de prouver que ses exploits en Corée ne sont pas un coup de chance. Mais leurs adversaires ont bien l’intention de leur mettre des bâtons dans les roues… Sauvegarde est la première partie du dixième tome de la série Gamer, de Pierre-Yves Villeneuve. Au fil de cette dernière, l’auteur a abordé plusieurs thématiques d’actualité, dont le sexisme et le harcèlement sexuel dans les jeux vidéo, les youtubeurs et leurs followers, la montée en popularité des e-sports ou encore le piratage informatique. C’est une série aussi populaire qu’incontournable, bourrée de références à la culture populaire. Son héroïne est attachante et imparfaite, on prend plaisir à la suivre alors qu’elle et ses amis tentent de devenir des champions de jeux vidéo, tout en déjouant les machinations d’une bande de hackers. À découvrir absolument si ce n’est pas déjà fait !

Les Malins, 2022, 350 p. 16,95 $

VodoR

Hélène Bernier

Nous sommes en 2052 et la réalité virtuelle est devenue la nouvelle norme. Tout le monde veut entrer dans VodoR, un univers numérique où le jeu et le consumérisme sont au centre de la vie des habitants. Roomi, une adolescente de 16 ans, voudrait tellement pouvoir y accéder elle aussi. Le problème, c’est que son père refuse qu’elle obtienne un Tatoo, la puce électronique qui permet d’accéder à VodoR grâce à un casque de réalité virtuelle. Malgré tout, l’adolescente finit par trouver un moyen d’y pénétrer. Ce que Roomi ignore, c’est que derrière le faste et l’extravagance de VodoR se cache une réalité dangereuse qui pourrait la mettre en danger… Dans VodoR, Hélène Bernier met en scène un monde qui n’est pas sans rappeler celui de Ready Player One, roman de science-fiction porté à l’écran par Steven Spielberg, où les gens tentent d’oublier la morne réalité en se perdant dans un univers virtuel. L’originalité de VodoR tient au fait que la réalité virtuelle est la norme dans la société, mais qu’il y a deux classes d’habitants : ceux qui possèdent le Tatoo et les autres. Dans un monde de plus en plus connecté, Hélène Bernier nous propose une vision de l’avenir qui n’est pas si farfelue. Difficile de décrocher de sa lecture avant d’avoir terminé le roman !

Andara Éditeur, série « VR 2052 », 2021, 384 p. 19,95 $

Athéna

Élizabeth Turgeon

Sarah-Jo, Peter, Cat et Cédric sont aux anges. Les quatre adolescents sont invités en Thaïlande dans le cadre d’un concours international de robotique. Sur place, ils visitent les bureaux d’Athéna, une société spécialisée dans l’intelligence artificielle. Les dirigeants leur font alors une offre très alléchante : ils seront hébergés durant quelques jours et pourront même interagir avec les prototypes humanoïdes les plus avancés ! C’est presque trop beau pour être vrai ! Justement, les Québécois se rendent rapidement compte qu’on leur cache quelque chose. Que cherchent réellement les dirigeants d’Athéna ? Avec Athéna, Élizabeth Turgeon propose un roman captivant sur les avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle, de ses applications aux questions éthiques qu’elle soulève. Avec sa plume efficace, l’autrice nous entraîne dans une aventure aux accents technologiques qui lève le voile sur un secteur en plein développement. Une lecture aussi captivante qu’instructive !

Hurtubise, coll. « Atout », 2020, 248 p. 12,95 $

Homo Electronicus

Frédérique Heurtevent

Paula est une adolescente tout ce qu’il y a de plus ordinaire, ou presque. Dans les années 2050, tout le monde utilise les nouvelles technologies dans la vie de tous les jours, et le monde virtuel y est omniprésent. Sauf que Paula est plutôt « vieille école ». Elle préfère faire de l’activité physique à l’extérieur plutôt qu’à travers une application, elle aime mieux essayer ses robes en boutique plutôt qu’une numérisation en 3D, et, surtout, elle craint le dispositif que son père, un ingénieur, veut se faire implanter pour avoir accès à toute l’information contenue dans l’Internet en un clin d’œil. Et si Paula était une espèce en voie de disparition ? Frédérique Heurtevent propose, dans Homo Electronicus, une vision hyperconnectée et hautement technologi- que du futur, sous forme de journal intime. Grâce aux entrées de la narratrice, on suit la progression du virtuel, des médias sociaux, ainsi que l’abandon progressif du travail concret et manuel de la part de la société. L’autrice propose une vision troublante, parce que plausible, du futur de la civilisation occidentale. À mi-chemin entre l’anticipa-tion et la dystopie, ce court roman laisse sa marque dans notre imaginaire.

Pierre Tisseyre, coll. « Chacal », 2020, 174 p. 16,95 $

Détruiredesvies.com

Dïana Bélice

Camille est une adolescente solitaire et effacée qui n’a qu’un seul ami, Philippe. Alors quand Kim, la fille la plus populaire de l’école, lui propose de former un trio avec son amie Anouck, Camille accepte sans se poser de question. Ses deux nouvelles amies l’inscrivent rapidement sur Twiig, un site de rencontre où elle se fait remarquer par des garçons qui la couvrent de compliments. Peu à peu, Camille se convainc qu’une carrière de mannequin est à portée de main, et elle ose de plus en plus, se dévoilant à sa caméra sans pudeur et avec abandon. Mais elle est loin de se douter du piège qui est en train de se refermer sur elle… Détruiredesvies.com est un roman de Dïana Bélice qui aborde de front la question de la cyberprédation et de la manipulation, mais aussi celle de la sexualité au temps d’Internet. Dans un récit qui alterne entre Camille, la victime, et Étienne, le cyberprédateur, l’autrice met en scène les dangers d’Internet, des sites de rencontre et de l’anonymat procuré par les médias. L’intrigue, glaçante de réalisme, fait réfléchir et on termine la lecture du roman soulagé que ce ne soit qu’une fiction, tout en étant conscient qu’il s’agit tout de même de la réalité de plusieurs adolescentes qui sont tombées dans ce genre de piège.

Éditions de Mortagne, coll. « Tabou », 2014, 288 p. 16,95 $

Piège virtuel

Mika

Zack et son ami Feliz sont fébriles. Ils comptent profiter de la semaine de relâche pour participer à un tournoi de Vengeance X-Trême, leur jeu vidéo favori. Sauf que tout ne se passe pas exactement comme prévu. Lorsqu’un nouveau voisin arrive dans le quartier, la mère de Zack oblige l’adolescent et sa sœur à l’aider à emménager. Pendant qu’ils donnent un coup de main à l’inconnu, Zack, sa sœur et son meilleur ami font d’étranges découvertes. Qui est vraiment le nouveau voisin et quel horrible secret peut-il cacher ? Piège virtuel, de Mika, est un roman mêlant suspense, horreur et jeux vidéo. La narration au « je » est dynamique et permet aux lecteurs et lectrices de s’attacher à Zack et de partager sa passion pour Vengeance X-Trême et ses zombies à trucider. De plus, le mystère entourant le nouveau voisin est bien exploité et permet à l’autrice d’instaurer un sentiment d’angoisse qui grandit à mesure que les éléments étranges entourant l’inconnu s’accumulent. Les amateurs d’horreur et de jeux vidéo seront bien servis !

Boomerang éditeur jeunesse, coll. « Slalom », 2021, 288 p. 16,95 $

Un parfum de fausses nouvelles

PIERRE-ALEXANDRE BONIN

On ne pouvait conclure cet article sans parler d’un livre de son rédacteur, Pierre Alexandre Bonin. être un journaliste sérieux et rigoureux, c’est stimulant, mais c’est aussi beaucoup de travail et de frustrations : Félix en sait quelque chose ! Journaliste d’enquêtes pour L’Écho de Saint-Barnabé, le journal étudiant de son école polyvalente, il prépare des dossiers chauds avec beaucoup de passion et d’attention. Malheureusement, ses articles sont souvent relégués au deuxième plan de l’attention publique au profit de la rubrique « Potins et confidences » de sa collègue, l’énervante Katerine « avec un K et pas de H ». Aussi, lorsqu’il tombe par hasard sur une énième dénonciation de « fake news » du président Howard Frump, une idée germe dans son esprit. Cette dernière risque fort d’attirer l’attention, mais aussi des ennuis ! Quatrième roman du prolifique auteur PIERRE-ALEXANDRE BONIN (qui en a publié quelques-uns depuis !), Un parfum de fausses nouvelles offre une histoire pleine de rebondissements et explore avec brio les thèmes de l’honnêteté, de l’amitié et des fausses nouvelles véhiculées sur le web.

Bayard Canada, Coll. “Zèbre”, 2019, 144 p. 17,95 $