Bien  manger

Alimentation et santé mentale : une dynamique parfois malsaine

Connue du grand public pour son rôle d’animatrice à MétéoMédia, à RDS, puis à TVA, où elle a assuré les fonctions de présentatrice météo et de chroniqueuse à l’émission Salut, Bonjour !, Joanie Gonthier a créé une onde de choc en 2019 en publiant sur le site Urbania un article intitulé « Chaque matin, sourire aux lèvres, micro à la main, je vous mentais ». Elle y aborde, avec une franchise décomplexée, ses troubles alimentaires et ses problèmes de santé mentale. Elle récidive maintenant avec J’ai menti. Vivre avec l’anorexie, l’hyperphagie, la boulimie, l’alcoolisme, l’anxiété et la dépression… et dire que tout va bien, un ouvrage autobiographique dans lequel elle revient sur son parcours sinueux, pour ne pas dire tumultueux. De son enfance somme toute heureuse, mais marquée par des déménagements successifs, à sa renaissance récente, en passant par ses multiples déboires personnels et professionnels, l’autrice retrace sa longue descente aux enfers et explique son obsession pour la minceur ainsi que sa tendance à l’autodestruction. Direct, brutal par moments, cet ouvrage donne à lire un témoignage crucial auquel bien des lecteurs pourront s’identifier.

Publié sous la direction des chercheurs Annie Aimé, Christophe Maïano et Marie-Michèle Ricard, Les troubles des conduites alimentaires. Du diagnostic aux traitements ne s’adresse pas uniquement aux spécialistes : en fait, les curieux y trouveront assurément leur compte. Réunissant les contributions de plus d’une soixantaine d’universitaires canadiens et européens, cette véritable somme inestimable propose une analyse fouillée des caractéristiques, des causes et des conséquences des différents troubles des conduites alimentaires (TCA). En plus de dresser un panorama exhaustif des problèmes de santé mentale associés aux TCA, comme l’anxiété chronique et la dépression, les collaborateurs remettent en question des idées reçues. Ainsi, ils distinguent nettement la boulimie de l’hyperphagie et démontrent que les femmes ne sont pas les seules personnes qui risquent d’être atteintes de TCA. Richement documenté, cet ouvrage fait autorité parmi l’ensemble des études sur les TCA et met de l’avant des pistes d’intervention efficaces pour mieux accompagner les malades.

Toute personne désireuse d’en apprendre plus sur la nutrition, mais qui ne sait pas vers quelle source se tourner, devrait se procurer immédiatement Nutrition en 30 secondes, un bref ouvrage pratique paru sous la direction de Julie A. Lovegrove. À l’instar des autres titres de la célébrissime collection « En 30 secondes », des Éditions Hurtubise, Nutrition en 30 secondes passe en revue, comme l’indique la couverture, « 50 notions essentielles, expliquées en moins d’une minute », liées à la nutrition et à l’alimentation en général. Les textes, qui comptent au plus une page, sont l’œuvre d’une vingtaine de collaborateurs prestigieux et présentent les bienfaits des principaux nutriments (protéines, glucides, fibres, matières grasses, etc.), les étapes du processus digestif, le fonctionnement du métabolisme et les rôles des aliments de base dans l’organisme humain. Abondamment illustré, le livre contient aussi de nombreuses références bibliographiques pertinentes pour les lecteurs curieux d’en apprendre davantage sur le sujet.

Selon Dominique Loreau, autrice de plusieurs ouvrages de développement personnel, dont L’art de la simplicité (2005), L’art de l’essentiel (2008) et L’art de mettre les choses à leur place (2014), il faut impérativement que nous apprenions à contrôler notre rapport à la nourriture et à moins manger. C’est d’ailleurs la prémisse à son plus récent livre, L’art de manger peu. Changer son rapport à la nourriture, qui se lit comme une succession d’anecdotes, de témoignages et de réflexions sur la santé alimentaire. D’emblée, Loreau rejette catégoriquement l’idée de régime ou de diète : pour elle, les personnes en surpoids doivent trouver leur propre méthode pour maigrir. Afin de les aider à atteindre leur objectif, elle prodigue des conseils fort judicieux : tenir un journal alimentaire, se sevrer du sucre et des glucides en général, manger de petites portions, reconnaître les signes de la faim et de la satiété, faire des jeûnes intermittents, cuisiner à la maison, éviter les produits transformés, souvent riches en sel, en sucre et en gras saturés, etc. En fait, L’art de manger peu est la référence à lire si l’on veut connaître les comportements et les habitudes alimentaires qu’il faut adopter.

Reconnu par l’UNESCO comme « patrimoine culturel immatériel de l’humanité », le régime méditerranéen est populaire de nos jours en raison de ses effets bénéfiques sur le corps humain. Dans la nouvelle édition revue et augmentée de Régime méditerranéen. 21 jours de menus, Nathalie Verret, nutritionniste en milieu hospitalier, explique les principes de base (consommation quotidienne de légumes, de légumineuses et de céréales, réduction des portions de viande rouge, etc.) et les bienfaits de ce mode de vie on ne peut plus sain. En réalité, le régime méditerranéen diminue considérablement les risques de maladies cardiovasculaires et permet à ses adeptes de mieux contrôler leur poids et de rester en santé. Une grande partie du livre est consacrée à des recettes toutes plus alléchantes les unes que les autres : galettes de sarrasin aux bleuets, salade de fenouil à l’orange, casserole de morue charbonnière, moussaka, pouding au riz à l’anis. Faciles à préparer, ces plats vous aideront à planifier vos repas et à concocter des menus quotidiens.

Partie intégrante de l’alimentation quotidienne, la viande – et plus particulièrement la viande rouge – est de plus en plus considérée comme nocive pour la santé. Des chercheurs et des spécialistes ont en effet montré que la consommation régulière de viande favoriserait l’obésité, le diabète de type 2 et même l’Alzheimer. C’est pourquoi plusieurs personnes excluent entre autres le bœuf, le porc, l’agneau et même le poulet de leur alimentation. Ceux qui aimeraient découvrir ce mode de vie et s’y initier peuvent se procurer l’abécédaire de Stepfanie Romine, Sans viande. 100 conseils pour s’en passer. Clair et concis, cet ouvrage comprend cent fiches, d’au plus une page, qui regorgent de trucs et d’astuces s’adressant aux débutants : privilégier les légumes secs, remplacer la viande rouge par le seitan, utiliser la farine de pois chiches quand c’est possible, préparer des sautés, des currys et d’autres plats en grandes quantités, etc. Tout au long du livre, l’autrice partage ses savoirs et insiste sur les aspects dont il faut tenir compte lorsqu’on décide d’adopter un régime végétarien ou végétalien. Elle se montre aussi créative, par exemple en proposant des substitutions aux ingrédients d’origine animale dans des recettes traditionnelles comme la sauce béchamel. Sans viande. 100 conseils pour s’en passer se termine par des listes de lectures et de liens utiles auxquelles les curieux pourront se référer.

Se délecter de mets riches et hautement caloriques et maigrir, est-ce vraiment possible ? C’est ce que soutiennent Josey Arsenault et Èvelyne Bourdua-Roy, qui nous reviennent avec le deuxième tome de Perdre du poids en mangeant du gras. Le céto au quotidien. Dans la première section de ce guide, les autrices énoncent les grands principes du régime cétogène : limiter la consommation de glucides, réputés néfastes, et combler les besoins énergétiques avec des protéines et des lipides de bonne qualité. Les textes informatifs portent sur une foule de sujets plus intéressants les uns que les autres, tels que l’importance de l’activité physique et du sommeil ainsi que le mauvais cholestérol. La deuxième partie du livre fourmille de recettes. Au menu : déjeuners rassasiants, repas de semaine gourmands, menus gastronomiques pour occasions spéciales, plats à partager et desserts décadents. Perdre du poids en mangeant du gras se clôt sur un chapitre intitulé « En famille », dans lequel Arsenault et Bourdua-Roy insistent sur la nécessité, pour les membres d’une même famille, d’adopter ce régime sain.