Pour soutenir son propre fils dans son développement d’enfant-lecteur autonome, Julie Provencher a développé plusieurs trucs, qu’elle a rassemblés dans le livre Trucs Lecture. Pour transmettre l’amour de la lecture aux petits et aux grands, qui met en lumière divers « facteurs de protection » contre l’échec en lecture. « L’enfant est comme une plante, qu’on entoure de bonne terre, d’air et d’eau. Plus il a de facteurs de protection, comme le fait d’avoir accès à des livres et de discuter de ses lectures, par exemple, plus il a de chances de devenir un lecteur ».
Au-delà des trucs en eux-mêmes, le plus important, c’est de comprendre pourquoi ils fonctionnent – et ainsi d’en développer d’autres ! La socialisation autour des livres et le lien affectif, notamment, sont cruciaux dans le développement du goût de la lecture ou du choix d’un ouvrage. « Une simple étiquette sur laquelle il est écrit “ Ce livre est recommandé par Tony ”, un camarade de classe, va faire en sorte que si, moi, j’aime Tony, mon lien affectif avec le livre va être beaucoup plus fort. On crée des communautés de lectrices et de lecteurs. On peut aussi avoir des modèles lecteurs dans nos classes. »
Et pas besoin d’aller chercher ces modèles bien loin, il suffit de lever les yeux devant un miroir pour en trouver un ! À l’instar des trois intervenantes et intervenants de ce texte, Jonathan Bécotte, enseignant de premier cycle du primaire, l’a bien compris, et il mise sur cette astuce simple pour cultiver l’intérêt pour la lecture chez ses jeunes élèves. « On peut profiter de la période de lecture pour lire soi-même plutôt que de corriger ou, pire encore, de répondre à des courriels sur son cell ! Modéliser. Montrer aux élèves que c’est un moment précieux dont nous profitons, nous aussi, pour plonger dans notre lecture.