Le créateur a fait ses premiers pas en littérature avec un livre illustré contenant très peu de mots. Ensuite, un magazine lui a demandé d’écrire une histoire de 500 mots, puis il a reçu des commandes de 1 500 et 2 000 mots, jusqu’à ce qu’un projet de récit se transforme en roman de 15 000 mots ! « J’ai alors compris que j’étais capable ! »
Lorsque l’éditeur Pierre Labrie lui a proposé d’écrire sur l’inconfort d’être grand, il a d’abord pensé que la situation était sans écueil. « Puis, je me suis souvenu qu’on se fait souvent taquiner et qu’il y a des préjugés par rapport à la grandeur. »
Il évoque alors son passé de jeune lunatique qui dépassait tout le monde. « J’avais l’air plus bébé que je l’étais, parce que j’étais plus grand, mais pas plus vieux que les autres. Dans le livre, j’ai voulu exposer avec humour les avantages et les inconvénients de cette réalité. »
Éric Péladeau aime écrire des histoires humoristiques destinées aux jeunes enfants, probablement, avance-t-il, parce qu’il est jeune dans sa tête. « J’étais enfant dans les années 1980, soit une très belle époque pour être jeune. C’était avant l’avènement des technologies. Je regardais beaucoup de films avec des personnages jeunes et forts qui rejoignaient tous les âges. J’ai toujours cru que les personnages d’enfants pouvaient aussi intéresser les adultes. »
Quelques années après ses débuts en écriture, Éric Péladeau sent sa confiance se solidifier. « J’ai encore un sentiment d’imposteur, parce que ça a pris du temps avant que je publie un premier livre et parce que je me suis toujours vu plus illustrateur qu’écrivain », dit-il. « Être finaliste ou gagner un prix, ça vient apaiser quelque chose. »