Pleurer au fond des mascottes

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Écrivain prolifique s’il en est, au point où il est devenu difficile de tout lire de lui tant sa production est foisonnante, Simon Boulerice a récemment publié Pleurer au fond des mascottes dans la collection « III » des Éditions Québec Amérique. À l’instar des autres titres de cette série éditoriale, qui accueille des recueils de récits partiellement autobiographiques, le dernier opus de Boulerice réunit trois textes autofictionnels. Dans le premier, « Pleurer », le jeune narrateur, un alter ego de l’auteur, raconte comment le théâtre s’est immiscé dans sa vie ; dans « Au fond », on suit le protagoniste, qui étudie alors en lettres et désire devenir comédien ; enfin, dans « Des mascottes », le narrateur revient sur sa formation et ses premiers pas dans le milieu théâtral. Présentés sous la forme de fragments discontinus défiant toute forme de chronologie, les récits de Pleurer au fond des mascottes nous plongent au plus profond de la psyché de l’auteur de L’enfant mascara et de sa quête d’identité (professionnelle et sexuelle). Qui plus est, ils laissent présager que sous le personnage public en apparence frivole se cache un artiste touche-à-tout à la Jean Cocteau, un être doté d’une grande sensibilité.