Essai
Il y a dans le fondement du monde une ecchymose *
*Tiré de Manifeste Assi de Natasha Kanapé Fontaine (Mémoire d’encrier)
Dans un article publié le 5 janvier dernier dans le quotidien Le Devoir, le journaliste Alexandre Shields proposait cinq dossiers écologiques importants (parmi des centaines de possibilités) à surveiller en 2022.
Rehaussement de l’ambition climatique au Canada, déclin des populations de caribous forestiers au Québec, étude environnementale autour du chantier du fameux troisième lien, investissement d’argent public chez les entreprises des secteurs pétroliers et gaziers, changements radicaux pour éviter le naufrage climatique : autant de sujets qui occupaient, déjà, les esprits et les médias dans les précédents mois, voire les précédentes années. Un constat chargé d’amertume qui témoigne du fait qu’en environnement, les problèmes s’accumulent davantage qu’ils ne se règlent.
Paru, de son côté, en avril 2003, le livre Mal de Terre de l’astrophysicien québécois Hubert Reeves a laissé une impression profonde sur le monde. D’une part, par le portrait préoccupant de la situation environnementale mondiale esquissé et, d’autre part, parce que c’était la première fois que les mots de l’éminent scientifique quittaient le cosmos et les étoiles pour parler de la Terre et lancer un cri d’alarme sur l’avenir de l’humanité.
C’était il y a presque 20 ans.
Deux décennies et, toujours, les mêmes inquiétudes au fil des mots.
Mal de Terre ne détonnerait pas dans la liste des titres qui vous est proposée dans l’article qui suit. Évidemment, des mouvements émergents, des revendications actuelles ont changé la donne, mais nous naviguons toujours entre l’anxiété et l’espoir, avec la conviction que les livres sont autant de portes d’entrée vers une meilleure connaissance de notre monde… Et vers un peu de lumière.
Suggestions de livres
Planète en ébullition. Écologie, féminisme et responsabilité.
LAURENCE HANSEN-LOVE
« Une révolution, inédite et planétaire, est en cours aux quatre coins du globe. Mais cette révolution, qui constitue le cœur de cet ouvrage et que je vais tenter d’analyser, ne ressemble pas à celles que nous avons connues jusqu’à aujourd’hui. » Autrice de plusieurs livres, la professeure agrégée de philosophie LAURENCE HANSEN-LOVE s’attaque pour la première fois au chaud sujet de l’écologie avec Planète en ébullition. Écologie, féminisme et responsabilité. Examinant les fondements de cette révolution, la philosophe s’attarde aux bouleversements actuels qui révèlent « notre conception de la responsabilité ». Covid-19, droits de la nature et des animaux, mouvements féministes internationaux : autant de chocs sociaux qui modifient de manière fondamentale nos sociétés, et en influencent les trajectoires, traversent, de chapitre en chapitre, le miroir réflexif et éclairant de la philosophie.
Écosociété, coll. « Polémos », 2022, 248 p 24 $Faire partie du monde. Réflexions écoféministes
MARIE-ANNE CASSELOT, VALÉRIE LEFEBVRE-FAUCHER
Récoltés par la doctorante en philosophie féministe MARIE-ANNE CASSELOT et par l’essayiste et éditrice VALÉRIE LEFEBVRE-FAUCHER, les 10 textes qui constituent le collectif Faire partie du monde. Réflexions écoféministes dénoncent les assises de nos sociétés qui, pour autant qu’elles disent vouloir sauver la planète, continuent d’alimenter ses mécaniques discriminatoires. « À l’origine de ce livre, il y a eu ce constat que l’écoféminisme est peu connu et mal-aimé, chez les féministes qui se méfient de l’association nature-femme comme chez les écolos qui y voient un enjeu secondaire. » Convaincues que la lutte environnementale doit redonner à la défense du vivant sa juste place, les deux autrices soulignent les liens étroits que le féminisme, la décolonisation ou le droit des animaux peuvent avoir avec nos aspirations à freiner la « destruction du monde ».
Éditions du Remue-Ménage, 2017, 176 p. 18,95 $Freshkills. Recycler la terre
LUCIE TAÏEB
Difficile de ne pas oublier nos déchets une fois que les poubelles de nos maisons sont vidées, n’est-ce pas ? C’est la constatation perturbante faite par l’autrice LUCIE TAÏEB dans le fascinant essai Freshkills. Recycler la terre. Habitée par l’inoubliable présence de la décharge de Staten Island telle que décrite par l’écrivain Don DeLillo dans son roman Outremonde, Lucie Taïeb visite, livre en poche, l’ancien dépotoir destiné à devenir le plus grand parc de toute la ville. Une ambition « verte » érigée sur 54 ans d’accumulation de déchets, sans compter les lourds débris des tours jumelles du World Trade Center. Questionnant nos obsessions esthétiques ainsi que la salubrité même du lieu, Freshkills explore plus qu’un simple espace: il remet en question nos illusions et la fragilité de nos mémoires.
Varia, coll. « Proses de combat », 2019, 120 p. 19,95 $Lettre aux écolos impatients et à ceux qui trouvent qu’ils exagèrent
HUGO SÉGUIN
Dans Lettre aux écolos impatients et à ceux qui trouvent qu’ils exagèrent, HUGO SÉGUIN examine la notion de radicalité, ses expressions, ses écueils ainsi que les réactions qu’elle provoque au sein des groupes qui animent le milieu environnemental. Militant depuis plus de 20 ans, jadis membre d’organisations majeures telles Greenpeace, Équiterre et Écojustice, celui qui enseigne à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke cherche, avec cet essai, « à établir un certain nombre de constats qui se manifestent souvent sous la forme de paradoxes ». Il affirme, à l’instar des auteurs de l’ouvrage précédemment recensé, que « la stratégie des petits ne donne pas les résultats qu’il faudrait ». Fort de son expérience de terrain, l’essayiste s’attarde à nos manifestations, à nos coups d’épée dans l’eau, au repli des radicaux et au conservatisme des autres, les invitant à s’unir et à ne pas rejeter tous les outils actuels.
Écosociété, coll. « Polémos », 2022, 232 p. 22 $Choisir l’environnement. Guider les actions de nos institutions.
JEAN-FRANÇOIS GINGRAS, SYLVAIN PERRON
Coauteur de trois titres de la série Parce que demain…, JEAN-FRANÇOIS GINGRAS s’est allié à SYLVAIN PERRON, président du Réseau des milieux naturels protégés, pour créer l’ouvrage Choisir l’environnement. Guider les actions de nos institutions. Leur message est clair : il faut passer à la vitesse supérieure. « Les actions individuelles ont atteint leur limite. [...] Mais il nous faut bien admettre ressentir un brin (si ce n’est un gouffre) de découragement lorsqu’on consulte les actua- lités et que les manchettes annoncent l’étude d’un projet de transport de gaz naturel liquide pouvant générer autant de gaz à effet de serre que 3,4 millions de voitures ! » Croyant à l’importance des leviers collectifs et politiques, les auteurs exposent comment la transition écologique du Québec pourrait s’articuler autour de trois points : la mobilité durable, l’agriculture locale et biologique ainsi que la protection des milieux naturels. Un plan d’action qui ne pourra se réaliser qu’avec l’implication sérieuse des instances politiques.
Somme toute, coll. « Parce que demain… », 2021, 152 p. 17,95 $Lettre d’un député inquiet à un premier ministre qui devrait l’être.
GABRIEL NADEAU-DUBOIS
GABRIEL NADEAU-DUBOIS a fait son entrée dans la vie publique par des sorties remarquées lors de militances sur la gratuité scolaire. Aujourd’hui co-porte-parole du parti politique Québec solidaire, il s’adresse directement à François Legault dans Lettre d’un député inquiet à un premier ministre qui devrait l’être. Loin de faire le procès gratuit de son adversaire idéologique, il rappelle au chef de l’État que les véritables engagements tardent. « Vous tenez le pari, sans cesse contrarié par les faits, qu’il serait possible de lutter efficacement contre les changements climatiques sans bousculer vos certitudes dans le domaine de l’économie. [...] Permettez-moi de vous dire que cette attitude procède davantage du déni que d’une disposition pragmatique. » Des paroles doublées d’exemples tirés de l’histoire politique et économique mondiale qui feront réfléchir plus d’un lecteur, à défaut d’interpeller le premier ministre.
Lux, coll. « Lettres libres », 2019, 104 p. 14,95 $L’illusion carboneutre. Quel temps fera-t-il vraiment après 2050 ?
GAËTAN LAFRANCE
Il y a 50 ans, GAËTAN LAFRANCE intégrait l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), participant ainsi au développement de l’analyse numérique et de la modélisation, un projet impliquant une équipe impressionnante dont le travail a mené aux principaux modèles d’analyse qui permettent aujourd’hui de faire des prévisions météorologiques de haute précision et de se projeter dans le futur du réchauffement climatique. C’est donc à travers une perspective très cartésienne, scientifique et mathématique que se définit l’argumentaire de l’auteur de L’illusion carboneutre. Quel temps fera-t-il vraiment après 2050 ?. Dans ce livre, Gaëtan Lafrance s’appuie sur son expérience professionnelle unique afin d’évaluer quelles sont nos chances de respecter les objectifs fixés tout en conservant le même niveau d’activité et ce qu’il faudrait réellement faire, par exemple, pour espérer les atteindre.
MultiMondes, 2022, 236 p. 29,95 $Solidarité internationale. Écologie, économie et finance solidaire.
LOUIS FAVREAU, LUCIE FRÉCHETTE
« Dans le monde de la coopération, les organisations interviennent malheureusement chacune isolément. Les bailleurs de fonds financent des projets qui généralement n’ont pas de lien entre eux. Cela pose un problème de fond dans tous les sens du terme. Il faut sortir de ce schéma. Mettre en œuvre une vraie coopération pour assurer un véritable développement. » Docteurs respectivement en sociologie et en psychologie, l’auteur LOUIS FAVREAU et l’autrice LUCIE FRÉCHETTE mettent à profit leurs parcours respectifs ainsi que leurs expériences et connaissances dans l’ouvrage Solidarité internationale. Écologie, économie et finance solidaire. Pour eux, il n’y a pas d’autres solutions possibles que la coopération alors que les effets du réchauffement climatique se font sentir et que plusieurs régions sont déjà passablement en crise. Exhaustif, ce court ouvrage universitaire examine en détail certaines sociétés, les causes et impacts de problématiques croisées et les pistes de solution pour un apaisement plus durable qu’un simple pansement.
Presses de l’Université du Québec, coll. « Initiatives », 2019, 200 p. 27 $Sauver l’environnement. Quelles solutions ?
STÉPHANE LABBÉ
Nos gestes quotidiens ont un impact dont nous négligeons trop souvent l’importance. Pendant que nous optons pour le transport en commun, nous omettons de faire d’autres choix dont les traces physiques s’accumulent. Jour après jour. C’est un peu le travail de rappel systématique que fait le court ouvrage Sauver l’environnement. Quelles solutions ? sous la direction du conseiller stratégique et chercheur STÉPHANE LABBÉ. Jeter, consommer, se déplacer, voter : en puisant dans la littérature scientifique récente, l’auteur déconstruit l’ensemble de nos habitudes et l’ampleur de leur poids sur notre environnement, se livrant à une démonstration dont la démarche méticuleuse laisse peu de place au doute quant à leurs conséquences. Car s’il n’est pas, dans sa singularité, responsable de l’hécatombe actuelle, que peut tout de même faire l’individu moyen pour changer le cours des choses ? C’est à cette question que l’ouvrage, puisant dans le concret de nos ordinaires, cherche à répondre.
Fides, coll. « Ce qu’en dit la science », 2020, 128 p. 19,95 $Philosophie d’une écologie anticapitaliste. Pour un nouveau modèle de gestion écologique.
ALEXANDRE RAMBAUD, JACQUES RICHARD
Un ouvrage sur l’environnement écrit par deux figures de la comptabilité ? Il y a de quoi surprendre ! ALEXANDRE RAMBAUD, maître de conférences à AgroParisTech, et JACQUES RICHARD, professeur émérite de l’Université Paris Dauphine, mettent à profit ce que l’on appelle aujourd’hui la « comptabilité environnementale » et dépassent « la simple question de la technique comptable en offrant une réflexion à la fois historique, économique, politique, juridique, philosophique et éthique, qui débouche à la fin sur un modèle original de gestion écologique ». Rien de moins ! Ainsi, dans Philosophie d’une écologie anticapitaliste. Pour un nouveau modèle de gestion écologique, les auteurs défient notre perception de la comptabilité en nous entraînant dans un impressionnant parcours où se croisent l’histoire du capitalisme, l’éthique environnementale et l’ontologie relationnelle. Ce périple académique ne laisse rien au hasard et la lecture peut certainement convaincre de la nécessité d’une approche multidisciplinaire en ce qui a trait aux défis environnementaux.
Presses de l’Université Laval, coll. « Sciences de l’administration », 2022, 324 p. 45 $Réchauffement planétaire et douceur de vivre, road trip en territoire pétrolifère.
MATT HERN et AM JOHAL
« Les politiques anticapitalistes et décolonisatrices qui permettront aux revendications autochtones d’être prises en compte avec honnêteté sont exactement les mêmes dont nous avons besoin pour affronter le réchauffement planétaire et trouver une douceur de vivre. » Telle est la conviction exprimée par MATT HERN et AM JOHAL dans l’essai Réchauffement planétaire et douceur de vivre, road trip en territoire pétrolifère, un ouvrage relatant leurs « nombreuses escapades routières » à l’ouest du pays, au cœur d’espaces habités par plusieurs importantes nations autochtones. Au fil des kilomètres et des rencontres, un lien indéfectible s’affirme entre l’écologie, la souveraineté et le territoire, trois axes autour desquels Matt Hern et Am Johal démontent ces ambitions de développement durable qui, pour plusieurs communautés, n’ont aucun sens. Un voyage chargé de remises en question et ponctué par l’admirable travail de l’illustrateur JOE SACCO.
Lux, coll. « Futur proche », 2020, 224 p. 24,95 $La lutte pour le territoire québécois, entre extractivisme et écocitoyenneté.
BRUNO MASSÉ
Après avoir publié deux romans inspirés des mouvements sociaux qui l’animent, le passionné géographe BRUNO MASSÉ publie, en 2020, un premier essai intitulé La lutte pour le territoire québécois, entre extractivisme et écocitoyenneté. Et sur ce ton proche de celui de la confidence, l’auteur déplore que sa discipline, pourtant en mesure d’offrir des outils plus que capables d’analyser les problématiques auxquelles les communautés et le territoire font face, soit si souvent écartée des groupes de réflexion et d’action. Aussi, devant l’inquiétude généralisée face à l’avenir, Bruno Massé, en tant que géographe et écologiste convaincu, tente d’interpeller une société québécoise capable d’entraide et d’engagement citoyen mais dont les gestes collectifs ne sont pas toujours concluants. Son approche propose notamment d’aller « au-delà de la simple indignation pour discuter de la territorialité québécoise à la lumière des problèmes sociaux et environnementaux qui traversent notre province ».
XYZ, 2020, 336 p. 27,95$L’Archipel de l’espoir. Sagesse et résilience dans la tourmente climatique.
GLEB RAYGORODETSKY
Pour GLEB RAYGORODETSKY, chercheur affilié au projet POLIS de l’Université de Victoria et auteur pour le National Geographic, L’Archipel de l’espoir. Sagesse et résilience dans la tourmente climatique n’est pas seulement un livre, mais aussi l’expression qui symbolise l’ensemble des communautés autochtones mondiales. Celles-là même pour qui le réchauffement climatique n’est pas un simple amalgame de données et de nouvelles anxiogènes, mais une réalité qui se fait sentir quotidiennement. Fruit de 20 ans de travail auprès des communautés autochtones à l’international, le livre L’Archipel de l’espoir est un témoignage à la fois de la résistance des traditions des premiers peuples et de l’expression d’une souffrance et d’une inquiétude globales qui pourraient trouver ses solutions dans des pratiques ancestrales qui ont su traverser le temps.
Québec Amérique, 2018, 384 p. 29,95 $Les rêves du ookpik
ÉTIENNE BEAULIEU
« Le diagnostic me semble clair : nous souffrons d’une carence mémorielle collective, nous avons perdu le sens historique et biologique du territoire. [...] Le constat est sans appel : nous ne savons pas habiter la Terre. » Essayiste chevronné, ÉTIENNE BEAULIEU amorce, à travers la figure du Ookpik de son enfance, une réflexion sur le pillage territorial dont nous nous sommes rendus coupables, une marche dans des espaces parfois dénaturés, une méditation écologique où interviennent les mots de l’art et du cinéma. Traversé tantôt par une sagesse autochtone s’exprimant en évocateurs tableaux anecdotiques, tantôt, entre autres mots, par les vers du poète René Char, Les rêves du ookpik d’Étienne Beaulieu cherche à renouer avec le sacré de nos terres, à renaturaliser le quotidien, à rendre même les espaces intimes plus vivants, une vivace plantée à la fois.
Varia, coll. « Proses de combat », 2022, 126 p. 23,95 $L’apocalypse durable. Pamphlet à l’usage des écoanxieux pour radicaliser leur famille.
FRED DUBÉ
Le Petit Robert indique qu’un pamphlet est un « texte court et violent attaquant les institutions » et / ou un « personnage connu ». C’est bien ce à quoi se livre l’humoriste FRED DUBÉ dans L’apocalypse durable. Pamphlet à l’usage des écoanxieux pour radicaliser leur famille, son second essai publié chez Lux Éditeur. Fidèle à cet humour mordant et politisé qui n’épargne ni Gwyneth Paltrow, ni Sophie Durocher, ni, même, Fred Pellerin, le libelliste fait feu de tout bois, troquant la provocation pour une critique qui n’épargne aucun clan. « Être de gauche, c’est se faire dominer par la droite, mentir par les progressistes et sermonner par les radicaux. » Les phrases fusent, s’accrochant au passage à l’œuvre d’Alain Deneault, aux propos de Gérald Fillion et à de nombreuses citations, autant de sources d’inspiration pour cette diatribe incendiaire qui ne souhaite pas nécessairement sauver tous les humains. Et qui l’assume.
Lux, coll. « Lettres libres », 2021, 256 p. 24,95 $Demain le Québec. Des initiatives inspirantes pour un monde plus vert et plus juste.
DIEGO CREIMER, LOUISE HÉNAULT-ÉTHIER, KAREL MAYRAND et JULIE ROY
En 2016, une découverte scientifique résultant de 7 années de travail par 34 experts de l’Union internationale des sciences géologiques bouleverse la communauté scienti- fique mondiale : nous sommes passés, à une vitesse inédite, dans une nouvelle ère géologique, phénomène rare qui traduit bien l’impact de la situation climatique sur notre terre. Devant cette réalité, et inspirés par le film Demain de l’écologiste et réalisateur Cyril Dion, DIEGO CREIMER, LOUISE HÉNAULT-ÉTHIER, KAREL MAYRAND et JULIE ROY, tous membres de la Fondation David Suzuki, ont décidé de parcourir le Québec afin d’aller « à la rencontre de ceux qui ont commencé à créer ici, au Québec, le monde de demain ». Une démarche qui cherche à susciter, comme le dit si bien Cyril Dion en préface, « pas un espoir béat et irresponsable, mais le sentiment qu’une autre vision de l’avenir est envisageable ». Et de ces rencontres est né le lumineux livre Demain le Québec. Des initiatives inspirantes pour un monde plus vert et plus juste.
Éditions La Presse, 2018, 224 p. 28,95 $