Avec Indice des feux, le premier livre d’ANTOINE DESJARDINS, l’auteur nous fait l’immense cadeau d’une œuvre qui se dévore. Dès la première nouvelle, le message est clair : continuer d’ignorer les signes du déséquilibre environnemental planétaire coûte cher. Maladies, extermination lente et inexorable des espèces, catastrophes environnementales destructrices : les abris se font de plus en plus rares, surtout à l’intérieur de soi. Et les personnages de ce recueil de nouvelles en acquièrent douloureusement l’intime conviction : « […] Penses-tu que ça…[…] Que ça se peut encore…un enfant…Un enfant, dans ce monde-là », dira Sam, les yeux rivés sur la photo d’un baleineau échoué parmi les galets. Nouvelle après nouvelle, c’est l’impitoyable constat qu’ils feront tous, celui d’un monde où le sens de l’émerveillement s’éteint au même rythme que les animaux.