Dans son œuvre, Hélène Koscielniak, écrivaine originaire du nord de l’Ontario, analyse plusieurs problèmes sociaux, dont les conditions de vie des personnes âgées de quarante à soixante ans, écartelées entre les besoins de leurs parents vieillissants ainsi que les aspirations et les rêves de leur progéniture. C’est à cette génération sacrifiée que s’intéresse l’auteure dans Génération sandwich, son tout dernier livre paru aux très dynamiques Éditions L’Interligne. Le roman met en scène Lianne Ménard, une réceptionniste à bout de souffle, d’énergie et de ressources. Elle ne sait plus où donner de la tête entre les exigences de son mari, les problèmes relationnels de ses enfants, la quête identitaire de sa petite-fille – qui veut devenir un garçon – et l’état de santé préoccupant de son père, qui souffre d’Alzheimer. D’un réalisme décapant, Génération sandwich se penche sur des questions criantes d’actualité, comme les liens intergénérationnels et la déresponsabilisation de la société en général envers les aînés, et montre la famille moderne sous toutes ses coutures.