Une longue phrase jusqu’à ma disparition

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Poète de la cité de Montréal (2013-2015), Martin Thibault nous offre ici son neuvième recueil de poésie. Dans Une longue phrase jusqu’à ma disparition, le poète chemine de sa naissance à sa mort projetée. Ses mots soupèsent « les questions sans réponses » avec une limpidité étonnée et chaleureuse. L’être humain n’est pas en mesure de « clouer le soleil dans le ciel », mais il sait qu’exister est une occupation qui consiste à « attendre sans l’attendre / la fin des petites fins ». Il y a l’enfant, les amours, la misère humaine et les arbres « puis un jour on perd quelque chose : la santé, le nom d’une maladie / incurable, dégénérative, le temps ne sait pas s’arrêter ». Recueil gorgé de fulgurances tranquilles, ces poèmes courts portent avec une grâce, lestée de sagesse fine, le bonheur paradoxal de vivre. Un des très beaux livres de l’auteur.