Si je disparais

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En 2016, BRIANNA JONNIE, Ojibwe et membre de la Première Nation de Roseau River dans la province du Manitoba, alors âgée de 14 ans, diffusait une lettre ouverte destinée aux médias, au chef de police, au maire de Winnipeg et aux instances gouvernementales, pour dénoncer la négligence des enquêtes policières reliées aux femmes autochtones disparues. Le roman graphique Si je disparais, écrit à quatre mains avec NAHANNI SHINGOOSE, s’inspire de la lettre de l’autrice. Les illustrations de NEIL NSHNNACAPPO, en noir et blanc et ponctuées de rouge, rappellent le projet REDdress de l’artiste métis Jaime Black. Au Canada, le rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a conclu à un « génocide canadien ». « Ne faites pas de moi un sujet de conversation trivial, en utilisant les mêmes mots que j’entends chaque fois qu’une jeune fille autochtone disparaît : on dirait qu’une autre d’entre elles a fugué. »