ANOUK SUGÀR nous livre dans Perdre la maison un essai littéraire aux accents psychanalytiques. Comme un long questionnement, ce livre nous interroge sur ce que l’on dépose dans notre lieu de vie et son corollaire, soit la possibilité de sa perte : une mémoire, une quotidienneté, des habitudes, des fantasmes, un sentiment de sécurité. Grâce à sa prose méditative qui nous entraîne sur le terrain de la philosophie, elle nous invite à voir cette perte comme un recommencement : « La mort de la maison ne saurait par conséquent être uniquement le constat d’une fin annoncée, elle est aussi un formidable incitatif à recommencer, à poursuivre, à réinventer. » (p. 11) Des pages denses, qui nous accompagnent longtemps.